Éditeur : Nekki Développeur : Nekki Type : plate-formes Sortie France : 14 février 2013 PEGI : 3+
Autres supports : le jeu est inscrit sur le greenlight de Steam en vue d'une sortie sur PC.
Sorti mi-février, Vector, jeu de plate-formes en 2D développé et édité sur mobiles par Nekki s'est immédiatement taillé un joli succès. Pourquoi ce jeu en apparence très classique a-t-il ainsi atteint le top des téléchargements de jeux sur le google play ?
1984 + plateforme = Vector
Vector est un jeu de plates-formes en 2D avec vue de profil comme il en existe tant sur mobile. Le scénario, très inspiré des contre-utopies du type 1984, offre une cinématique d'introduction fort sympathique, mais n'a aucune influence réelle sur le jeu. On pourrait presque parler de prétexte s'il n’apportait tout de même une certaine ambiance. Qu'est-ce qui fait, alors, que le titre tire son épingle du jeu ? Pas mal de choses en vérité. Le jeu emprunte divers mécanismes aux endless runner, ces jeux où le joueur doit courir à l'infini en évitant des obstacles pour battre ses records. Un petit ajout au schéma traditionnel des jeux de plates-formes qui renouvelle agréablement le genre. Il s'agit toujours de terminer le niveau en évitant les obstacles et en récupérant un maximum de bonus, mais l'avance automatique rajoute du piment à la chose. Impossible de ralentir, même temporairement, pour évaluer l'angle d'un saut ou choisir le meilleur chemin. Au contraire, puisque notre personnage est poursuivi sans arrêt par un soldat, et que la moindre hésitation se traduit par un méchant coup de taser et un non moins vilain game over.
Une difficulté bienvenue
En effet, contrairement à ce qui se fait dans l'immense majorité des jeux sur mobile, Vector n'est pas un jeu uniquement destiné aux joueurs occasionnels, ceux qu'on appelle parfois les casual gamers. Si les premiers niveaux sont simples, les développeurs ont rapidement intégré un côté try and die qui fait bien plaisir. Et fait hurler de rage et de frustration aussi. Certains passages ne peuvent tout simplement pas être réussis du premier coup, puisqu'ils nécessitent de connaître l'obstacle suivant, en dehors de l'écran. D'où une nécessité de faire et refaire les niveaux, afin de connaître le meilleur chemin, les sauts à employer, l'élan à prendre et autres paramètres qui évitent de mourir bêtement. Le gameplay, quant à lui, est assez classique. Le héros peut sauter, glisser et faire quelques mouvements spéciaux à l'aide de bonus, ce qui lui est bien utile pour sauter d'immeubles en immeubles à la manière d'un Mirror's Edge vu de côté.
Les graphismes sont simples, mais très travaillés, et soulignent l'ambiance du jeu sans pour autant être particulièrement mis en valeur. Les personnages sont de simples silhouettes qui courent dans un décor de bureaux et d'immeubles défilant de gauche à droite. Il en est de même pour la musique, pas forcément très remarquable, mais pas choquante non plus.
Un modèle freemium bien pensé
Vector est téléchargeable gratuitement, mais dispose d'une version étendue, appelée « deluxe », payante. Cette dernière double le nombre de niveaux jouables, supprime l'apparition de publicités entre les niveaux et rajoute des bonus, ce qui la rend évidemment fort intéressante. Néanmoins, pour ceux qui ne sont pas prêts à payer pour un jeu, nul raison de s'inquiéter. L'éditeur ne se moque pas de ceux jouant gratuitement à leur titre, loin de là. Une trentaine de niveaux sont actuellement disponibles dans la version de base, et de nouveaux sont rajoutés régulièrement en même temps que les mises à jour du jeu. L'un dans l'autre, Vector est vraiment un très bon jeu, ne souffrant de quasiment aucun défaut et bénéficiant de qualités donnant envie d'y rejouer à loisir.