Deus Ex: Human Revolution

Editeur : Square Enix
Développeur : Eidos Montréal
Type :FPS / Jeu de Rôle
Sortie France : 26 août 2011
PEGI : +  de 18 ans
Les autres supports : XBOX 360, PS3, Mac
Evoquer Deus Ex, c’est réveiller des sentiments contradictoires. C’est à la fois rappeler de glorieux souvenirs, ceux d’un premier opus exceptionnel, mais aussi d’une suite bâclée et indigne des attentes des fans. C’est un fait, parvenir à forger un digne successeur au bébé de Warren Spector n’est pas à la portée du premier venu. Car il ne faut pas s’y tromper. Si Invisible War proposait un scénario plus qu’intéressant, l’appauvrissement du gameplay si riche du premier épisode avait fait hurler au crime. A juste titre d’ailleurs. Eidos a donc eu à cœur de revenir vers les fondamentaux de la saga, pour tenter de nous offrir un épisode aussi bon que le premier. Vous vous retrouvez donc à nouveau dans un TPS d’infiltration. Incarnant l’agent de sécurité Adam Jensen, vous allez devoir mener une enquête qui, se voulant une préquelle à l’opus original, installera les divers éléments de la grande Conspiration gouvernementale, avec les augmentations nano-tech comme toile de fond.
De la poussière à la poussière
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Evidemment, en dix ans les graphismes ont évolué. Difficile donc de comparer l’esthétisme des deux jeux, tant l’écart est abyssal. Quelques nuances se détachent cependant, à commencer par les teintes employées. Là où Deus Ex était baigné en permanence d’un filtre bleuté, Human Revolution est quant à lui dominé par une teinte jaunâtre, donnant une impression de poussière et de saleté, et pas un aspect n’y échappe : des buildings crasseux de Hengsha aux interfaces logicielles, jusque parfois aux visages mêmes des personnages rencontrés ainsi qu’au HUD. Cette teinte malsaine confère cependant une identité propre au jeu et renforce le sentiment d’oppression constant dans cet univers cyberpunk. Si on a vu mieux pour la modélisation des visages ou les déplacements, force est de constater qu’ils sont dans l’ensemble de facture plus que correcte. Graphiquement donc, le titre s’en tire plutôt bien.
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Ecce homo 2.0
Si Deus Ex a su rentrer à ce point dans les mémoires, c’est avant tout pour son gameplay irréprochable. Qu’en est-il donc en 2011 ? Une fois encore, c’est difficile à juger, et le constat est en demi-teinte. Commençons tout d’abord par les côtés positifs. Les points d’expérience font leur grand retour, de même que les augmentations. A la différence du premier opus d’ailleurs, les deux sont désormais liés : ce sont vos xp qui vous permettront d’augmenter directement vos compétences et vos capacités de surhomme confondues. Un choix qui se justifie mais qui pourrait hérisser le poil des puristes. A l’usage cependant, force est de constater que l’ensemble est fluide, équilibré et plaisant à l’usage. Regarder à travers un mur pour voir la position de l’ennemi, puis se rendre invisible pour le mettre discrètement hors d’état de nuire a quelque chose de jouissif. Dommage tout de même qu’il soit possible d’acheter presque toutes les améliorations en l’espace d’une seule partie et que certaines se révèlent finalement sans le moindre intérêt, mais je pinaille, tant l’ensemble est cohérent.